Ecrits Jacquier Stajnowicz

LES NOUVEAUX JOURS
J'aimerais dire encore : 
"les oies blanches, les oies noires, s'envolent vers un nouveau jour." 
Qu'y a t'il au-delà du monochrome ? Comment peindre à nouveau ? 
Celui-ci ouvre sur un espace qui ne peux être signifié que par l'absence de signe.
En creux, partout à la fois, en relation. 
L'épaisseur du châssis me sauve de l'évaporation dans cette absence. 
Ainsi, l'ombre portée dans le cas du monochrome blanc, m'indique l épaisseur et dans 
celle- ci, notre existence est établie. 
Dans le monochrome noir, la disparition de l'ombre portée est définitive, absorbée qu 
elle est par le noir du monochrome mais, l'épaisseur du châssis laisse par sa fracture, 
sa césure, l'ensemencement de cette disparition par le jaillissement du blanc du mur, 
le support de l'oeuvre, le lieu de l'oeuvre. 
C'est la matérialisation de l'oeuvre par le support et le rapport au lieu, qui lui donne une 
existence fugace et muette et néanmoins certaine.
Il y a bien ici la rencontre entre ce silence là et mon (notre) propre silence.
Ce silence n'est pas l'absence du son mais bien au contraire, la possibilité de 
l'émergence d'un chant. 
Ici, le monochrome serait tout à la fois le linceul qui ensevelit le corps et dans le même mouvement, le relève,
et les premiers tissus qui enveloppent le corps du nouveau- né et  dans ce mouvement-là, le révèlent ! 
JACQUIER STAJNOWICZ . 2018

“TOUT EST RELATION”

Le tableau lui-même, sa forme, je parle ici du support et de son fondement, c’est à dire le châssis.
Il ne peut fonctionner que parce qu’il est posé ici, sur le mur. Je ne peux oblitérer le va et vient entre le tableau et le mur,
d’où le travail de découpe du tableau.
La toile elle-même, tendue sur le, les chassis, accueille la dépose de la peinture et sa trace.
Pourquoi cet acte de dépose est-il toujours contemporain du monde ?
Il est un des lieux idéalisés de la mise à jour, à vue, de problèmes liés à ce :
“Tout est relation”.
L’un et le multiple
Le fond et la surface
Le plein, le vide
L’austérité et la fantaisie
Radicalité et tendresse
Opacité et transparence
Mobilité et immobilité.
In fine tous les opposés
Déposer ici, ces oppositions, les faire jouer, danser, les concilier, c’est rendre ce “tout” possible pour soi-même et pour le monde.

 

JACQUIER STAJNOWICZ

 

"DANS LA CLARTÉ DU JOUR ET DE LA NUIT"

Revue Regain, Maurice Blanchot, quelque chose nous lie. Université Paris 1. Panthéon Sorbonne

 

Là, me revient le souvenir de ma mort.
Dans celui à venir, je me rappelle de Maurice Blanchot,
"dans la clarté du jour et de la nuit".

En ces hauteurs,
l'air est si frais.
La parole est assourdie, absorbée qu'elle est, par cet espace alentour,
que je pressens, infini.
Des Rimzentrofs passent ici et là, en surprise, comme dans un angle aveugle.
Je ne peux pas dire que je les vois, je les devine plutôt, et sur mon épiderme glisse
la sensation de leurs plumes, aussi légères que le plus léger des duvets.
(Est-ce des plumes ?).

La rosée est absorbée par le sec, et le sec par l'humide.
L'humus est souple sous le pas du marcheur, il émeut !

J'entends des cris qui m'apparaissent inaudibles ;
Je ne sais d'où ils viennent. Serait-ce d'en haut ? Serait-ce d'en bas, à droite, à gauche,
ou ailleurs,

là, à l'intérieur ?

Je comprends bien qu'ici, les phrases telles que : "c'est cela, c'est ceci"
ou encore, "ce que je dis, sais", sont des incongruités ;
d'ailleurs, si par le passé je les ai prononcées,
les réponses que j'obtenais alors, étaient incompréhensibles,
ou plutôt, d'une compréhension autre, où la raison se démembrait.

C'est pour cela qu'ici, ce qui s'y passe demeure insaisissable ;
je les appelle donc des Rimzentrofs, et faute de mieux, ce que je peux vous dire,
c'est qu'ils ont un rapport de cousinages avec les oiseaux.
Seraient-ce des oiseaux ? Je ne sais.
Ici, oui et non n'existent tout bonnement pas !
Pourtant, ils sont

 

JACQUIER STAJNOWICZ. 2017

Autres écrits

Elisabeth CHAMBON - Conservateur Musée Géo-Charles

Art concret - Abstraction géométrique

“Je suis tout ce qui est, qui était et qui sera et aucun mortel n’a soulevé mon voile” (1)

Et si cette inscription s’adressait à la peinture même, à l’art simplement, comme si l’événement de peindre, la cérémonie de la peinture nous livrait l’impossibilité du dévoilement. La peinture donnera-t-elle ce coup de main, ce geste “à l’arraché” par lequel le secret se laisse dérober.
Il y a bien ici comme en fraude quelque chose qui s’introduit et qui rend inutile le souci de la compréhension.


Et pourtant, tout est là, à portée de main, des couleurs transparentes et profondes, impérieuses, refuge de l’innocence, clé d’une communauté de langage, de relations des êtres entre eux.
Jacquier-Stajnowicz choisit le monochrome, manière physique d’amener la surface à l’incident, rendant fragile toute prise. La couleur non descriptive évite l’inflation “radicale” afin de privilégier l’intervention, le passage de l’acte de peindre.


Non tenu par une doctrine ou un système clos, le geste peut librement sonder l’espace pictural et faire s’enflammer le réel à s’écarquiller les yeux, représention de “l’imprésentable” ou “éclat de présentation”. Le réel “propriété de ce qui sature les sens” selon Valéry (2), déborde jusqu’à l’excès, excès qui insiste et résiste jusqu’à nous laisser interdit. L’absence de sujet ou plutôt son trop plein, s’élève au-dessus, ouvrant un champ où l’échelle du tableau est bien l’échelle du corps.
La peinture forme une famille où se noue l’alliance entre l’oeil et le coeur dans le flux et le reflux du pas du marcheur, des pulsations. Blanc, noir, bleu, le regard s’écrase, scrute l’image, arpentée du sol au mur et au-delà, confrontée à l’espace du lieu, refermée dans son mutisme.In extremis, à toute vitesse, la peinture échappe au contrôle, à la fermeture qui l’entraîneraient vers un fini où se perdrait l’équilibre entre “personnel et impersonnel”, ce juste point entre l’être et la nature.


Cette démarche volatilise les idées tenaces d’une peinture/objet, peinture de chevalet/peinture sculpture. Y. Klein (3) affirme que “ses propositions monochromes sont des paysages de liberté, je suis un impressionniste et un disciple de Delacroix”. Jacquier-Stajnowicz le rejoint bien dans la dématérialisation de la couleur en corps “immaculé, calme, détendu”.


La peinture exhibe son secret jusqu’à nous laisser tout essoufflé, médusé, à l’arrivée et sur le tranchant de la toile, “petite soeur”, il faudra désormais nous souvenir de ce qu’il y avait avant ; vu entre plasir et déplaisir. Seule, la peinture permet cette poursuite, cette façon de dévaler la surface dans la lumière, peu importe la distance pour nous sujet “insupportable enfant gâté” (4). La poursuite n’a de raison d’être qu’à toucher l’invisible dans le visible, à l’instant où l’espace entre moi et les choses n’est relié que par l’expérience vécue.L’intensité plastique des oeuvres de Jacquier-Stajnowicz rend presque possible d’explorer ce qui impulse le geste et inversement son silence nous trouble, en se gardant bien de la montrer.Ce trouble est sollicité, quand il vient faire vaciller nos codes jusqu’à faire s’effondrer notre volonté de puissance et susciter l’affolement. Alors, une certaine idée du beau s’immisce par surprise, en un éclair.

1 Inscription du Temple d’Isis, E. Kant, critique de la Faculté de Juger (CF) Akademie Ausgabe, Berlin 1913
2 P. Valéry, dans ses cahiers
3 Y. Klein, dans son journal, 23 août 1957
4 C. Lévi-Strauss

 

 

A propos de l'exposition CONCRETUDE - Musée Mouans Sartoux

Exposition Concrétude - art concret

Pour Renaud Jacquier Stajnowicz, si sa peinture s'inscrit dans une continuité traditionnelle de moyens :  le support, châssis toile de lin, l'encollage, la matière : "la peau de la peinture" Elle est aussi un questionnement sur son rapport à l'espace et à son appréhension à la fois corporelle, esthétique et mentale.

 

Objet peinture qui s'affirme ici comme un corps redressé, disposé,  là, prêt à la rencontre.

Nous avons dans cet espace, la même oeuvre disposée de deux manières différentes.

Les oeuvres sont concrètement par leurs matérialité, en relation, en rapport avec le lieu d'accueil, ici, le mur, les angles. Ces rencontres sont une "élévation amoureuse", l'une inspir : extension, l'autre expir : contraction.

Elles confirment ici l'organicité des oeuvres.

 

Au dedans de l'oeuvre, le rapport noir/blanc : intériorité, au delà de l'oeuvre l'ouverture sur le lieu, le monde : extériorité

Il n'est plus question d'habiter seulement la toile, par la dépose d'une trace peinture, mais de faire que l'oeuvre habite cet espace, ce volume, avec les contraintes qu'il propose.

Pas de violence ici, tout est relation.

 

Relation dans et avec le lieu, dans lequel est inclus par sa présence même le spectateur ; celui ci par sa déambulation se déplace dans l'oeuvre qui est, au delà des propositions de Jacquier Stajnowicz, la totalité, l'espace même du lieu. Ces propositions artistiques sont une réconciliation, avec une réalité, là, maintenant.

 

 

Par delà les seuils

Contrainte et liberté chez Renaud Jacquier-Stajnowicz, 

Juan Martinez Septembre 2019

Pourquoi un homme reste-t-il des heures durant dans son atelier à tenter d’extraire de ce fond de silence qui l’habite – inaltérable malgré la corruption des sentiments – une forme capable de manifester la beauté occultée de notre monde? Pourquoi un homme poursuit-il, année après année, un travail solitaire en un temps où les politiques culturelles, les médias, la communication, l’argent, les revendications artistiques de la société ont réduit l’acte créateur essentiel à une parodie, une caricature, un geste pornographique? Parce qu’il ne peut faire autrement. Parce que seule l’intensité de son besoin peut l’ouvrir au monde vibratoire de la peinture. Parce que le temps nous est compté qui saura nous révéler à nous-mêmes. Parce que… à la vérité, il n’en sait rien.

 

Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu’il croit à l’évidence libératrice de l’expérience artistique, alors qu’autour de lui l’époque porte fièrement ses chaînes; ce qu’il sait, pour le vivre au quotidien, c’est qu’il ne doit pas se soucier de l’aveuglement des sociétés humaines dont le niveau d’être est largement au-dessous de l’étiage minimal permettant à la vie de circuler; ce qu’il sait de toute éternité c’est que la recherche de l’expression juste ne s’acquiert nulle part sinon dans la qualité du regard qui dévoile ce qui n’a pas de forme mais l’inspire. Est-ce la situation de Renaud Jacquier-Stajnowicz aujourd’hui? Oui, si j’en crois son attitude perméable au doute, son questionnement tenace devant son travail en cours, véritable termite qui ronge le bois vermoulu des certitudes,

 

Après 40 ans de pratique à cheminer sur une voie que les panneaux indicateurs (qui les a plantés là?) désignent du terme d’art concret, d’abstraction géométrique, il s’interroge sur le sens de son entreprise et reconnaît que la résistance de la matière, la contrainte qu’elle impose, le sauve d’une certaine arrogance. Peut-être les tâtonnements aveugles du début ont-ils préservé une authentique sincérité qui s’épanouit dans le face-à-face avec la substance en devenir, pas encore oeuvre, car le châssis, squelette du tableau, la toile, la peinture l’ont conduit tout naturellement à travailler dans l’espace comme un sculpteur, à se confronter à des formes qui ne se laissent pas saisir aisément, le défient même dans sa position d’artiste pour le ramener au rôle plus consistant de menuisier, sciant, découpant, mesurant, jusqu’à ce que le tableau apparaisse comme l’élément d’un ensemble qui tout à la fois le dépasse et à qui il donne cependant sa légitimité.

 

C’est que l’espace est d’abord le lieu du corps, son champ d’expérimentation, sa réalité immédiate. L’espace, le sol, les murs obligent Renaud Jacquier-Stajnowicz à prendre conscience de la masse qu’il est, à réaliser le rôle du corps dans le processus de création. Une prise de conscience provoquée principalement par la méthode Feldenkreis, ensemble de techniques corporelles qui libèrent les mouvements de leur gangues d’habitudes, et qui a orienté le peintre vers le monochrome, l’abstraction, pour aller toucher l’os, au-delà du visuel, aboutissement d’une recherche formelle de plusieurs décennies. Conséquence: sa lecture est désormais sensorielle et non pas visuelle. C’est un travail pleinement physique, reconnu comme tel, où les diverses énergies qui traversent le corps doivent s’harmoniser pour soutenir le geste juste, prolongement d’une pensée exacte, qui trouvera son achèvement dans l’objet créé.

 

En art, le chemin de la sensation est la voie royale, sauf que la plupart des artistes ont une perception intellectuelle de la sensation. C’est une sensorialité mentale, alors qu’est requise une intelligence sensible, organique. C’est la qualité de l’artisan véritable. En fabriquant les châssis dont il a besoin, Renaud Jacquier-Stajnowicz se fait artisan, il dessine un plan comme un géomètre, il travaille des diagonales qui rencontrent des verticales. «Les grands formats sont à l’échelle du corps», dit-il.

 

Pendant sept ans, le peintre se mesure aux grands formats, travail d’atelier solitaire, cherchant, sans se soucier de l’issue, à intégrer la forme et l’environnement. Ce faisant, il n’est pas possible d’échapper à la structure, châssis, squelette. Le support de l’oeuvre qui émerge progressivement est matériel comme est matérielle l’énergie créatrice. Dans cette confrontation, son regard s’élargit. Jusqu’à la révélation de 1990. A force d’être face à la répétition infinie, la compréhension de son travail se fait jour en lui. Cette expérience déterminante lui signale une direction. Avant ce moment décisif, son art s’éparpillait en chemins multiples, après cette révélation, il n’en demeurera qu’un seul. Unifier sa longue pratique, ses connaissances techniques, sa faim d’un ordre qui ne soit pas seulement esthétique dans une réalisation qui ne trahisse pas ce qu’il pressent du sens voilé de son travail, devient la grande affaire de sa vie.

 

Entre 1995 et 2018, il résout le problème de l’échelle en réduisant le format des tableaux, et de fait réduit ainsi le rapport au corps. Une atmosphère nouvelle se crée dans laquelle il tente de se maintenir. Une liberté neuve lui apparaît. Certes, tout est déjà là, mais en attente; il doit chercher dans ce brouillard ce qui lui appartient, ce qui vient de lui et de nul autre. Mais comment avancer dans l’inconnu? En redescendant de la montagne où il s’était réfugié; en étudiant pendant 20 ans les diagonales, et comment se structure une surface vierge, et tout ce qui a trait à la composition : vide/plein, détails/totalité, masses/lignes de force, rapports, mouvement/immobilité, profondeur/ surface, lumière/obscurité, clair-obscur; 20 ans durant lesquels il cesse aussi de pratiquer le monochrome. Puis il le reprend. Autrement. Le cheminement de son activité d’artiste, de sa vie se poursuit. Mais la cible n’est jamais atteinte…

 

Lui qui se dit plus archer que laboureur, qui cherche toujours le maximum d’intensité avec un minimum de moyens, est de plus en plus porté par un seul désir : créer de l’harmonie, de la beauté. La création, seul rempart contre le chaos. Personne n’a de maîtrise sur le monde, seul le défi passionnant mais impitoyable de l’art invite au risque de découvrir sa propre voie. C’est ainsi qu’il visite son territoire;  il peut désormais revisiter les différentes phases de son travail. Est-ce la nécessité de revenir à ce qui n’a pas été véritablement compris?

 

En reprenant des tableaux de 2006, il éprouve le besoin de reprendre la même méthode mais avec une approche inédite. Il a découvert des lois qui régissent son activité, invariablement tournée vers l’exigence d’équilibre et d’harmonie. Oui, il peut naître une lumière de l’agencement à jamais perfectible des diagonales, des verticales et des horizontales. Ce n’est plus un réseau de lignes inertes, mais des nasses ouvertes sur l’infini. La vie profonde, rarement atteinte, peut éclater dans les rouges, les bleus, les verts qui la manifestent indépendemment des tableaux qu’ils colorent. L’immense contrainte peut donc conduire à une liberté infinie.

 

Ces impressions lui donnent la conviction qu’il peut aujourd’hui servir quelque chose même si ce n’est pas reçu socialement. Mais est-il possible de concilier une quête artistique, à la finalité sans fin, comme l’écrit Kant à propos de l’art, et l’économie de marché, le marché de l’art, qui ne régule rien sinon la disparition programmée de l’art en tant que recherche spirituelle. Certains créateurs n’y résisteraient pas. Ce n’est pas le cas de Renaud Jacquier-Stajnowicz qui, né en Centrafrique où il a grandi en partie, a senti la force, la vitalité primordiale qui émanait de cette terre et s’en est nourri tout au long de sa vie. Son expérience africaine l’a aussi initié au respect d’une pensée sauvage: il croit aux signes, écoute, observe car tout ce qui n’est pas perçu nous tue à petit feu.

 

Cet héritage, il le revendique dans cette manière opiniâtre qu’il a de vouloir indéfiniment connaître son domaine. Quand il travaille, il ne lâche pas. Pourtant, il admet qu’à partir de la quatrième ou cinquième toile, le travail baisse en intensité, la toile perd en vitalité. Il lui faut alors revenir vers un nouveau processus, résultat de son fonctionnement circulaire. Il se sent une responsabilité envers son oeuvre: elle doit circuler, comme la lumière circule sur une surface. Car selon lui, l’aventure humaine doit nous permettre d’arriver à la jonction de deux courants. Les fleuves de la vie et de la mort ? de la servitude et de la liberté?

 

Sa peinture, il la construit en un lieu improbable, entre deux mondes: les seuils. Oui, la peinture comme seuil, comme frontière, comme porte. Ouverture et limite, c’est là qu’il se tient. Il a besoin d’être dans un cadre. Contrainte et liberté, encore et toujours. C’est de là qu’il contemple la vérité de son art, de sa pratique, ce qui constitue le centre de son existence, la source de sa présence. Une source qui n’est pas au-delà du seuil extérieur mais par-delà les seuils intérieurs.